Les bois de rennes du Trou des Blaireaux (Vaucelles)


Bois de renne
Musée du Malgré-Tout
» Présentation  » Ressources
Nombre de ressources
23
Statut juridique
Communication réservée

» Ressources

Autres collections

Les monnaies romaines du Trésor de Petigny (Couvin), « L’Adugeoir »
» Présentation  » Ressources
Moulages archéologiques
» Présentation  » Ressources

Le "Trou des Blaireaux" est une entrée de grotte se situant à l'extrémité de la Calestienne, à 1 km à l'ouest du centre du village de Vaucelles. Des découvertes de surface et des fouilles attestent la présence d’une probable halte de chasse au Paléolithique supérieur (13 277/12 054 av. J.-C.).

Dans la zone étudiée, les quatre niveaux d 'occupation distingués se caractérisent par l'abondance des fragments de bois de rennes (40% du matériel recueilli), exclusivement de bois de chute de jeunes femelles. Cette constatation permet de préciser la période d'occupation du site : le renne femelle perd ses bois à l'époque de la parturition, fin mai-début juin. L'absence de stigmates de rongement par les rennes ou les petits rongeurs suggère un ramassage rapide de ces bois.

Le décompte des différentes parties conservées de la ramure montre une nette prédominance des fragments ayant conservé leur base par rapport aux perches et aux andouillers, ces derniers étant rares ; les empaumures manquent totalement. Cette distribution anormale nous conduit à penser que nous sommes en présence de rebuts de débitage, les parties de la ramure intéressant les chasseurs-cueilleurs, c'est-à-dire les andouillers et les empaumures, ayant été emportées dans un but encore mal défini. Notons que certains exemplaires portent des traces de cassure par flexion. Le "Trou des Blaireaux" pourrait alors être une halte de chasse régulière, liée, du moins en partie, à la récolte des bois de rennes femelles. Le fait que les rennes femelles mettent généralement bas dans une zone privilégiée bien déterminée à l'écart des mâles, l'absence de restes de mâles et l'abondance de restes de faons dans les "déchets de cuisine" semblent confirmer cette hypothèse.