Statue

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La grande sculpture présentée ici fait partie des rares pièces attribuables aux Ndengese actuellement conservées dans des collections publiques et privées. Cet exemplaire de grande taille fut acquis auprès de M. Piérache avant 1909. Les informations et hypothèses existantes portant sur ces sculptures reposent sur seulement quelques articles dont le plus connu est sans nul doute celui de J. Cornet (1976). D’après cet auteur, ces bustes hiératiques sont à mettre en rapport avec la caste des notables ndengese totshi qui jouaient un rôle politique important. L’un des attributs vestimentaires qui différenciait un etotshi du commun des mortels était la coiffe connue sous le nom d’emata ou emat’eyeye que l’on retrouve sur la sculpture commentée. Notons toutefois que sur certaines pièces de ce type, cette coiffure n’est pas représentée, et que sur un exemplaire connu, le petit appendice en bois est recouvert d’une vannerie tissée recouverte de cauris. Les imposants bracelets qui ornent les poignets de la sculpture pourraient eux aussi renvoyer à un autre attribut des totshi : les bracelets en laiton ou en aluminium connus sous les noms d’epata. En ce qui concerne les fonctions de ces pièces ndengese, deux hypothèses sont à ce jour envisagées. Selon la première, ces sculptures étaient utilisées quelques mois après la mort d’un etotshi lors d’une cérémonie commémorative. Selon la deuxième hypothèse, que défend plus ardemment J. Cornet, ces figurines ne sont rien de moins que des représentations des principaux fondateurs plus ou moins mythiques de la caste des totshi. Malgré ce que soutient J. Cornet, il semblerait que les Ndengese ne furent pas les seuls à avoir confectionné et utilisé de pareils bustes. En 1914, J. Maes collecta des pièces relativement similaires par l’aspect général, mais non par le style, chez les Yaelima et chez les Wankutshu de la région de Tipolo. Il attesta aussi l’existence de telles pièces chez les Ndengese de la région de Dekese. D’après les informateurs de J. Maes, ces sculptures (qui ne sont pas toujours des bustes) étaient sculptées en souvenir des ancêtres et étaient conservées dans une habitation d’un des parents du défunt. Elles n’auraient répondu à aucune idée religieuse ou « magique », mais avaient simplement pour but de commémorer un mort prestigieux. J. Maes est aussi le premier auteur à avoir mis en rapport le curieux petit couvre-chef, observable sur la plupart des sculptures-bustes, avec une symbolique du pouvoir. Dimensions : 127,5 x 31,5 x 23 cm Matériaux et techniques : Bois


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