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Le chien kioka se tient aux aguets, les oreilles dressées, les yeux sertis de verre, la gueule ouverte sur des crocs redoutables. Assis, il prend appui sur ses longs membres antérieurs, légèrement fléchis. A noter : les nombreux orteils, longs et stylisés. Le cou cylindrique s'enfonce dans le plan des épaules, tandis que la queue émerge de l'arête dorsal du tronc et rejoint le fessier. "L'emblème du chien n'est pas seulement significatif de protection, il l'est peut-être plus encore d'agressivité. L’ennemi principalement visé est le sorcier, celui qui fait le mal en secret et qu'il faut découvrir à tout prix pour éviter les malheurs dans le village ou le clan" (E. CORNET). Ce type de statuette était surtout utilisé dans les rites divinatoires. Le flair du chien symbolise la lucidité et la clairvoyance du devin, illustrée par un miroir souvent fixé sur le dos de la statuette. Selon le père Bittremieux, dans la cosmogonie Bakongo, le chien mâle ou femelle représente aussi la foudre, étrange chien intouchable par la sorcellerie et le pouvoir de ses prêtres. La statuette kioka, ne présentant aucune trace de charge magique, porte le nom de teki ou objet sculpté destiné à devenir nkisi quand il aura été investi de pouvoirs par l'expert rituel. (1850 (?) - 1914)
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- Type de ressource
- Objet physique
- Date de création
- 1850 - 1914
- Auteurs, contributeurs et éditeurs
- Yombe (peuple). Auteur
- Thèmes
- Art africain, Statue, Sculpture, Matériel d'origine végétale, Bois, Objet lié aux coutumes et traditions, Religion primitive, Fétichisme, Rite, Animal, Chien, Protection, Agressivité, Symbole
- Lieux
- Afrique, Afrique centrale, Congo RD
- Identifiant de l'objet
MAR-LLN-A44
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